L'actualité de la crise : L'INDIGESTE CUISINE DES RÉGULATEURS, par François Leclerc

Billet invité

Le débat sur la croissance qui se précise a occulté un épisode moins spectaculaire mais tout aussi décisif. Il concerne le désendettement des banques, qui influe sur la croissance car il s’accompagne d’une diminution du crédit à l’économie. Plus le ratio est élevé, moins le crédit va être abondant. Les ministres des finances ont en effet adopté mercredi dernier un compromis à propos de la transposition en droit européen de la règlementation prudentielle de Bâle III, base de la rédaction d’une future directive intitulée CDR4…

La bagarre a été rude entre les Britanniques et leurs alliés d’un côté, et les Français et les Allemands de l’autre. Il s’agissait de déterminer dans quelles conditions les autorités régulatrices d’un pays pourraient augmenter à l’intention des banques de leur juridiction le ratio de base (qui exprime le rapport entre les fonds propres et les engagement d’une banque). Les premiers voulaient n’en faire qu’à leur tête et pouvoir l’augmenter comme bon leur semble, avec l’intention d’en faire un avantage compétitif, car une telle contrainte supplémentaire devrait aussi être respectée par les filiales étrangères des banques présentes sur leur sol, moins bien placées dans le cas européen pour augmenter leurs fonds propres, les conduisant par voie de conséquence à réduire leurs activités.

Michel Barnier, le commissaire européen, a bataillé ferme contre un projet remettant selon lui en cause le marché unique, si chaque pays pouvait décider des normes de fonds propres pour lui-même, tout en devant favoriser un compromis qu’il était vital de trouver dans le contexte actuel. En s’opposant frontalement aux Britanniques, les représentants Allemands et Français ont pour leur part souligné la position de faiblesse dans laquelle se trouvent leurs banques, qu’ils continuent à s’évertuer de nier.

L’accord intervenu devrait être finalisé par les ministres des 27 le 15 mai prochain, mais il reste un très gros morceau à avaler, celui des normes de liquidités, qui mesurent la capacité des banques à mobiliser des ressources à court terme pour faire face à leurs obligations. Un sujet sur lequel elles sont particulièrement sensibles en ces temps de dysfonctionnement du marché interbancaire et de tensions sur le marché des « repos » (l’énorme marché où elles empruntent à court terme des liquidités en contrepartie de la cession provisoire de leurs actifs en garantie).

Se délestant à tour de bras de leurs actifs, afin de renforcer leur ratio de fonds propres, elles ne donnent pas seulement à leurs acheteurs – banques non européennes, hedge funds et fonds d’investissement – l’occasion de faire de bonnes affaires. Elles contribuent également à susciter une décote sur ces actifs (car l’offre est très abondante), et au final une moindre liquidité du marché (car les acheteurs exigent davantage). Accroissant en retour le besoin de vendre de nouveaux actifs, et ainsi de suite.

Des analystes de la Banque d’Angleterre viennent de calculer que les injections massives de la BCE n’allaient plus compenser le rétrécissement du marché occasionné par cette décote et que les banques ne parviendraient plus à se refinancer. Il ne restera alors comme solution que de renouveler l’opération ou d’agir sur la décote des collatéraux sur lesquels repose le marché des « repos », en la réglementant pour la limiter. Car ce marché est devenu l’un des grands soucis des régulateurs, où s’y retrouvent à la fois le secteur bancaire « régulé » et le shadow banking.

C’est la raison pour laquelle le Conseil de Stabilité Financière (désigné sous son acronyme en anglais de FSB) s’est vu confier la mission de produire pour la fin de l’année des recommandations aux gouvernements du G20, en vue d’établir de nouvelles règles de fonctionnement du shadow banking. Dans un premier temps, une tentative de description de cet énorme secteur hétérogène de l’activité financière a été réalisée, qui d’après Michel Barnier pèserait la moitié du poids global du secteur financier. Il représenterait encore aux États-Unis seuls 2.700 milliards de dollars, soit la moitié de son plus haut de 2007.

Les régulateurs ont aussi identifié les différents mécanismes selon lesquels le fonctionnement du marché des « repos » pourrait déstabiliser le système financier dans son ensemble. Ce qui renvoie in fine à une problématique d’ensemble : celle de la valorisation effective des actifs… ce qui met en évidence la nécessité de réguler le marché des « repos », et donc le shadow banking qui y intervient.

Les méga-banques n’y seraient pas totalement opposées, mettant dans la balance l’assouplissement en contrepartie de la loi de régulation financière Dodd-Frank, dont les décrets d’application tardent car toujours à l’étude. Une délégation des PDG de ces mastodontes vient d’apporter dans cette intention son cahier de doléances à la Fed. Mais en attendant, après avoir subi une cure d’amaigrissement, le shadow banking recommence à prospérer au fur et à mesure que la menace de timides mesures de régulation sur les banques se précise. Les méga-banques avaient pris date depuis longtemps et expliqué qu’un choix serait à faire ! Le moment en est visiblement venu.

Les régulateurs sont pris par d’autres impératifs contradictoires, amenés d’un côté à constater l’accroissement du volume des dépôts de garantie au sein des chambres de compensation – dont ils ont suscité la création et qui sont utilisées à leur demande pour un nombre croissant de transactions, mais qui ont le défaut de concentrer en leur sein tous les risques – et de l’autre à combattre le caractère procyclique d’appels de marge qui contribuent à dévaloriser les actifs et à ainsi saper les piliers sur lesquels repose le marché des « repos ». Lord Turner, membre du FSB et président du Financial Services Authority (FSA), l’autorité de régulation britannique, est en pointe sur ce dossier et cherche à imposer des limites aux appels de marge, cette injonction à un intervenant du marché d’apporter des fonds supplémentaires en garantie. En fin de compte, cela reviendrait à renverser la vapeur en entamant une régulation des produits après avoir tout misé sur une régulation des structures…

Cela ne changerait rien au fait que cette régulation n’est pas porteuse de solutions telle qu’elle est conçue. Dernier épisode en date qui le met en évidence, les opérateurs de HFT (High frequency trading) sont en train d’abandonner les grandes places boursières pour rejoindre des plateformes d’échange moins régulées, soucieux de la menace que représente une timide réglementation contraignante en cours de discussion. Tel est le constat effectué par Duncan Niederaurer, le directeur général de NYSE Euronext, l’opérateur des bourses de New York, Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne. La tendance est en effet à une très forte baisse du volume des transactions ainsi qu’à une diminution du bénéfice, qui en découle.

Vous croyez maîtriser la situation en saisissant un bout, elle vous échappe de l’autre…

78 réponses sur “L'actualité de la crise : L'INDIGESTE CUISINE DES RÉGULATEURS, par François Leclerc”

  1. Nom d’un petit bonhomme !
    quand je lis cela, je me représente les « mégas banques » comme un coffre fort, dans lequel on aurait empilé :

    – des bijoux de valeur
    – des bijoux en toc
    – des tableaux originaux
    – leurs copies
    – des obligations
    – des emprunts russes
    – le dogme de la pensée libérale en 1/100 ème de volume
    – les poupées vaudou de l’état et du code du travail

    Un bric à brac où une chatte n’y retrouverait pas ses petits.

  2. Le système bancaire espagnol, de plus en plus proche de la faillite. Selon une nouvelle étude, le total des crédits douteux dans l’immobilier des banques espagnoles n’est pas de 184 Mds € comme l’affirme le Banco de España, mais de 225 Mds €.
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/un_informe_advierte_de_mas_riesgo_inmobiliario_para_la_banca

    Sur les mensonges des banques espagnoles, qui en un an et demi n’ont avoué que + 4,8% d’actifs toxiques:

    http://www.elconfidencial.com/economia/2012/05/01/la-banca-guarda-sus-verguenzas-solo-aflora-un-48-mas-de-activos-toxicos-en-ano-y-medio-97154/

    L’Espagne emprunte à 6 mois à 1,5 %, le Portugal à 2,9%, la Grèce à 4,55%… et la région de Valence à 7 % !! (elle a 20 Mds € de dette et doit rembourser 5 Mds € cette année).
    http://economia.elpais.com/economia/2012/05/03/actualidad/1336077176_504323.html

    À part ça le nombre de chômeurs a baissé en avril en Espagne (effet Semaine Sainte) de 6.362 (10 fois moins qu’en avril 2011).
    http://economia.elpais.com/economia/2012/05/04/actualidad/1336116659_346105.html

    1. Et les journaleux étaient dans les rues hier en Espagne. 6 000 qu’ils sont à avoir perdu leur job depuis 2008 et maintenant Rajoy qui veut nommer le patron de la télé publique… Pas jouasses qu’ils sont.

  3. Est-ce que toutes ces règles apportent de véritables services supplémentaires…?
    Pourquoi, M. Leclerc, les métiers de la banque se sont-ils autant complexifiés…?
    Peut-on imaginer que ce sac de noeuds n’est que le résultat des différentes tentatives pour trouver des solutions qui elles-mêmes ne faisaient que rajouter de la complexité à la complexité et des problèmes aux problèmes…?

    Pourrait-on espérer, hormis les désaccords entre pays, le retour à un métier beaucoup plus simple et rendant un certain nombre de services que tout le monde pourrait comprendre…?

    … ce qui me ramène à la première question…. et que je reformule autrement…
    Quelles sont les services rendus par les banques…?
    En avons-nous réellement besoin…?
    Et si non… Pourrions-nous imaginer que quelqu’un comme vous par exemple, pourrait faire le tri et redéfinir (sur le papier seulement pour commencer), un métier bancaire qui serait limité aux services qui ont une réelle utilité et qui deviendrait beaucoup plus simple…?
    Une banque light et efficace… et surtout simple à comprendre…

    1. Il n’y a rien de compliqué brique par brique. C’est comme tu le dis une simple question d’empilement. Il te faut savoir que les banquiers, et encore plus les ricains, ont INTERET à ce que leur « système » soit difficile à appréhender.

    2. Et ce qui serait bien aussi, c’est un beau dessin qui explique comment fontionne le système actuellement. Avec les banques, les hedges, les assurances, les banques centrales, etc…
      Bref, un shéma du marché global où on pourrait suivre le parcours d’une oblig d’état de la BC à la BCE en passant par le marché de l’occase ou bien d’une action et de son cheminement dans le système…
      Cela afin de pouvoir expliquer au plus grand nombre pourquoi ce cadre est néfaste et qu’il est nécessaire d’en changer parce que tout le reste en découlera.
      Voyez?

      1. interessant et lisztfr va nous devoiler le secret et ouvrir un nouveau cadre !

  4. Pourquoi, M. Leclerc, les métiers de la banque se sont-ils autant complexifiés…?

    Parce que pour vivre sur le dos des gens qui produisent vraiment, on a pas trouvé de meilleur moyen pour les enfumer. Mettez quelques théoriciens bien nourris à des postes lucratifs et vous verrez comment ça se passe. Tout seul

    On va faire du troc. Tu me fais mon toi, je m’occupe des leçons de tes enfants. Tu me répares ma voiture, je te refais ton carrelage….

  5. Repo in Shadow. Tête à l’ombre et pieds au soleil.
    Très régulièrement, avec la nuit qui vient, vient aussi le Grand Repo, s’allongent les ombres, irrésistiblement, les mines avec,

  6. En tant que systèmes de commande, tous les systèmes asservis à retour unitaire ont pour but de réaliser l’égalité de la commande et de la sortie.
    Mais suivant les conditions dans lesquelles ils sont appelés à travailler, on distingue généralement :
    1) Les régulateurs, dans lesquels la commande est constante ou varie par paliers, ont pour but de réaliser l’égalité de la commande et de la sortie quelles que soient les perturbations.
    2) Les systèmes asservis proprement dits.
    (Théorie et calcul des asservissements)

    L’analogie poétique a ceci de commun avec l’analogie mystique qu’elle transgresse les lois de la déduction pour faire appréhender à l’esprit l’interdépendance de deux objets de pensée situés sur des plans différents, entre lesquels le fonctionnement logique de l’esprit n’est apte à jeter aucun pont et s’oppose a priori à ce que toute espèce de pont soit jeté.
    (André Breton)

  7. Bonjour François Leclerc et merci encore pour la pertinence et l’actualité de votre article.

    Pourriez vous, s’il vous plaît, éclairer nos lanternes à propos des « plateformes d’échange moins régulées » vers lesquelles se tournent les opérateurs HFD.
    C’est un peu CQ(H)FD…

      1. Singapour où, en revanche, jeter son mégot au sol vous coûtera l’équivalent de 500 euros.
        Inutile aux non-fumeurs de la ramener, cracher son gum c’est la même. Dé-régulé qu’ils disent…

  8. Est-ce quelqu’un pourrait m’expliquer ici à partir de combien de patrimoine, physique ou entreprise, ou n’importe quoi, son détenteur a du souci à se faire dans les prochains mois en France ?

    1. Ben à partir de rien du tout : quand on a rien, on a vraiment du souci à se faire. Quand on se demande juste comment on pourrait conserver son magot et pas si l’on mangera ce soir, tout va bien. En poussant le raisonnement, on pourrait même se faire du souci pour tout le monde à la fois, en ne pensant pas qu’à soi. Mais là, je suis en pleine science-fiction…

    2. Zéro euro car, même à ce niveau, il a déjà sur le dos la dette de l’Etat dont l’augmenation est garantie, quel que soit le futur gouvernement.

    3. De mon point de vue, les 0,01 ou 0,001% des plus riches dont les revenus augmentent tjrs inconsidéremment, soit carrément pas grand monde, …
      et ceux-là plus encore, s’ils se sont fait pinser les deux mains et les pieds pris dans le sac des « carnets de lait et fichiers vache » d’UBS

       » UBS ET LES RICHES AMÉRICAINS
      Déjà, il y a un précédent aux Etats-Unis. Le fisc américain a mis au jour un manège d’évasion fiscale à grande échelle organisé par UBS. Rien qu’en 2004, la banque suisse avait créé 900 sociétés écrans pour garantir l’anonymat des grosses fortunes et ouvert 52 000 comptes non déclarés. L’année 2008 signe la fin de récré : la banque est lourdement condamnée, des têtes tombent, les Etats-Unis menacent UBS de retirer sa licence bancaire et décident coûte que coûte de récupérer l’argent évadé.
      Ces pratiques ne se sont pas limitées aux frontières des Etats-Unis. Pour Peillon, la création de la filiale UBS France en décembre 1998 n’avait pas d’autres buts que de capter des gros clients français pour les inviter à placer leur argent au chaud, dans les paradis fiscaux. La preuve ? UBS France enregistre un déficit comptable structurel de 560 millions. C’est-à-dire qu’avec sa seule activité de banque en France, UBS perd de l’argent. Un comble non ? Ce déficit ne cache-t-il pas un loup ? Non, il cache des vaches. Plus exactement, des « fichiers vaches » et des « carnets du lait », noms donnés à la comptabilité parallèle. Dans ces fichiers se cachent les coordonnées des clients ainsi harponnés. En résumé, UBS France pratique non pas l’évasion fiscale style court séjour au soleil mais l’évasion massive, industrialisée, et totalement illégale. »
      http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-peillon/130412/arret-sur-images-un-livre-denonce-limpunite-de-levasion-fiscale-en-

    4. Alors pourquoi les moindres propriétaires de qq demeures classées (patrimoine de la France, donc) menacent-ils de cesser tous travaux (défiscalisés) en guise de rétorsion si la gauche passe et si on veut en attenter à leur cassette ?

      Je ne parle pas des millionnaires mais du moindre amoureux de belles pierres qui en tenant ce discours tombe dans la réaction la plus primaire.

      Résumons : si je suis cadre retraité à 4.500 € par mois de retraite + revenus locatifs de 1000 € pour un petit appart en province acheté lors d’une prime exceptionnelle en défisc, et que je possède et habite un vielle maison (disons XVème) qui s’apparente à un vieux château qui est un gouffre en entretien et que je maintiens en état parce que j’aime les belles choses, est-ce que je suis menacé grave dans mon pouvoir d’achat demain ?

      J’en connais plein (mais pas qu’eux) et ils sont très inquiets, prêts à en découdre avec les rouges. Les bras m’en tombent.

      1. @Thom
        Si vous votez Sarko, dans un premier temps vous ne risquez pas grand chose…
        Au mieux même, il vous allouera comme force de travail pour l’entretien de votre vieux château, quelques assistés à 417 euros par mois contraints de passer 7 heures hebdomadaires à lustrer vos machicoulis.
        Si vous votez pour l’autre, par contre, il n’est pas exclu, que par je ne sais quel reflèxe pavlovien de souverainisme socialiste, il ne vous soulage de 500 euros mensuels pour alléger ce fardeau que l’inexorable dette fait peser sur les épaules des vaillants travailleurs et des sages retraités.
        Mais le temps qu’il soit convaincu et disposé à vous trucider de la sorte – qu’il fasse ce que j’ai dit plus haut de vos euros ou qu’il les utilise à des fins moins alléatoires – vous laisse, à mon avis, encore quelques mois pour aller visiter Genève.

      2. @ThomBilabong

        Vous avez toutes les raisons de vous sentir menacé grave dans votre pouvoir d’achat… Il y a de la dette, accumulée par négligence, et à rembourser avant que les marchés ne nous mettent à la diète.
        Et vous le savez bien, les très riches sont protégés, et les très pauvres insolvables. Il ne reste que nous, qui avons tout payé toute notre vie, et qui n’avons bénéficié d’aucune aide, jamais.

        Néanmoins, pas de panique, il existe des signes qui ne trompent pas, et qui nous permettront d’anticiper, et donc d’éviter, la spoliation à venir.

        Dans un premier temps, observez bien le taux des prélèvements sociaux. Si ces derniers augmentent, par exemple de 2 points, cela sonnera le début des hostilités. Les rouges ne sont pas stupides, ces hausses discrètes interviennent l’été, en juillet par exemple, pendant que nous sommes en vacances à La Baule ou à Fréjus.

        Plus important encore, je vous invite à être particulièrement attentif aux programmes scolaires qui sont en général les premiers vecteurs d’un changement profond et durable de société. L’apparition progressive du russe en LV2, puis LV1, dès la primaire, sera un signal fort devant nous inciter à organiser la défense de nos intérêts.

        Mais que faire ? Partir, évidemment. Avec nos belles choses. Mais comment et ou ?

        La principale difficulté sera le transport de votre petit appart acheté en défiscalisation avec votre prime ainsi que de votre vieille maison du XVème.
        Pour ces raisons, je vous invite plutôt à choisir le Canada ou les Etats-Unis qui seront les plus qualifiés pour organiser votre expatriation. En savoir plus, voir ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_D%C3%A9m%C3%A9nageurs_de_l'extr%C3%AAme

        Ma préférence va au Canada pour deux raisons :
        – On y parle français à certains endroits
        – Il n’est pas impossible qu’Obama soit réélu aux Etats-Unis

        Si dans votre entourage vous avez dégotté d’autres tuyaux, je suis preneur.

      3. Heureusement que je ne suis pas concerné et que je posais la question pour le compte d’autrui.

        Diable, les voici donc démasqués, les vilains rouges !

      4. Je ne suis pas si sûre qu’avec 5 500€ / mois , ce soit vraiment une bonne affaire de voter Sarkosy, étant donnée la gravité de son incapacité à gérer l’économie, vu que déjà même avant la crise, d’ailleurs, je ne vois pas qu’il hésite tant de tondre les classes moyennes, …
        pour ne surtout pas risquer de surtaxer ceux qui méritent autrement plus et eux si brillamment …

        « La crise ? Mais quelle crise ? La rémunération globale des patrons des grands groupes du CAC 40 s’est envolée de 34% pour atteindre 4,1 millions d’euros, selon le rapport annuel du cabinet Proxinvest, qui porte sur les salaires versés en 2010 et publiés en 2011.
        Les patrons sont plus généreux avec eux-mêmes qu’avec leurs salariés : le pouvoir d’achat des français a reculé de 0,2%, en 2010 selon l’Insee. »
        http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20120214.OBS1383/les-extravagants-revenus-des-patrons-francais.html

        M’enfin bon, sous notre République, on a déjà connu pire, car il fut une époque, qui n’est pas si lointaine, dont s’il fallait transposer de cette terreur du rouge, certains en étaient de brailler de leur « plûtôt Hitler que le Front populaire »
        mais quand la guerre fut venue …

      5. Du calme Cécile, à 5 500 € par mois, soit plus de 85 000 $ par an – i.e quelque chose comme le seuil de la moitié supérieure du dernier décile des revenus en France – c’est plus du tout la classe moyenne mais bien le coeur de cible mondial de LVMH (plus de 50 K$ annuels), ceux que chatouillent les plus belles pages de pub des glorieux hebdos français, soit la perfection selon les ploutonomics. Et ils ont tout intérêt à voter Sarkozy s’ils placent leur carte d’électeur dans leur portefeuille, Vuitton ou pas. Ce qu’ils ont fait et feront encore, très majoritairement.
        Le Nouvel Obs et Marianne ? Mouais, ok. Mais de l’autre coté, y’a juste L’Express, Le Point, Fig Mag, Valeurs actuelles, etc.

      6. Merci Cécile pour le lien: de mon côté, le son fonctionne!

        Je suis sous Ubunutu 12.04: tout s’explique… 🙂

      7. « retraité à 4.500 € par mois de retraite + revenus locatifs de 1000 €  »

        Ce sont ceux qui s’en sortent facilement ou très facilement avec leur revenu. C’est l’électorat de Sarko et dans une moindre mesure Hollande. On va dire que ceux-là quand ils sont vieux ils votent Sarko et que quand ils sont jeunes ils votent Hollande. Ceci en parlant des votes « rationnels », parce que sinon on retrouve 4% de ceux qui s’en sortent très facilement à voter Mélenchon. On peut pas dire que ceux-là votent en pensant uniquement à leur pomme.

        http://www.les-crises.fr/presidentielle-2012-1t-2/

      8. Tss tss la catégorie « ceux qui s’en sortent très facilement », comme les autres de cette enquête répond à une classification selon un critère de réponse subjectitf, dont on ne peut nullement induire un recoupement automatique avec une catégorie définie objectivement, par exemple le dernier décile Insee pour les revenus du ménage ou pour le niveau de vie par membre du ménage.
        Je te signale au demeurant que dans l’enquête par CSP, celle comportant le plus de membres et les moins bien payés, i.e les employés et non les ouvriers, a voté largement pour Hollande ()28%), devant Le Pen (25%), Sarko (21%) et Méluche (12%). Pour les cadres et professions libérales, là y’a pas photo, c’est à tribord toute : les trois-quarts exactement, 43% Sarkozy + 21% Le Pen + 11% Bayrou = 75%. « Clearnetéprécis ».

      9. à ThomBilabong et autres sereins du revenu du blog,

        Comment on definit la classe moyenne déjà? Ah oui ça serait pas lorsque ses revenus proviennent majoritairement de son travail? Ou bien ne serait-ce pas le travers de toujours s’estimer pas assez riche pour faire partie des riches? Car, sauf à penser qu’avec 5500€ mensuel on a du mal à joindre les 2 bouts, ce volume de rentrée doit permettre de se constituer doucement mais sûrement un certains patrimoine… Donc veuillez rassurer vos nombreux amis de la classe moyenne souffrante, vant qu’ils ne répondent aux sirènes des contrées fiscalophobes, que Hollande, avec ses velléités de facilitateur quantitatif, soignera leur condition à coup de wealth effect.

        Pour vous situer: http://www.les-crises.fr/inegalites-revenus-france-5/

      10. Tromaluco, t’as protégé tes droits de propriété intellectuelle pour le pseudo ? Magne le toi, sinon j’le fais… y déchire trop, ça me le troue. 🙂

      11. @vigneron: « répond à une classification selon un critère de réponse subjectif »

        Oui, mais pas forcément plus faux. Un même revenu peut suffire en province et être insuffisant à Paris. Mais peu importe, 5500 par mois, par quelque bout qu’on le prenne, ça reste le haut du panier.

        « celle comportant le plus de membres et les moins bien payés, i.e les employés et non les ouvriers »

        Possible, mais d’où sors-tu que les employés sont moins bien payés? En tous cas, si on regarde par revenu et diplôme, c’est très clair, le bas du panier vote MLP.

        « Pour les cadres et professions libérales, là y’a pas photo, c’est à tribord toute »

        Regarde mieux le graphique. Tu confonds avec les « artisans et commerçants » qui, ça n’étonnera personne, votent très à droite (depuis la nuit des temps). Chez les cadres et professions libérales, Hollande arrive en tête (31%), juste devant Sarko (30%). Etonnant pour un parti de gauche, moins pour un parti de gôche. C’est là aussi que MLP fait son plus mauvais score et Bayrou fait son meilleur. Autrement dit: PS-UMP-Modem = partis libéraux.

    1. Bien , tres bien = 45 ans pour apurer, si tout va bien. Je me marre.
      1*2=2…………………. à 30 ans = 4……………… ………….. /2=0,5…écart…8 fois….30*8=240 ans………
      Y à quelques années un ami me conseillait d’investir en espagne , des chantiers partout , l’espagne est en plein développement , fonce c’est bon.

  9. Bonsoir à tous

    Pour faire simple: le dernier billet du blog de Michel Santi résume assez bien la situation et ce que que nous pouvons attendre des décideurs. je me permets de le mettre ici en copie:

    « Nos pays Occidentaux seraient-ils devenus des républiques bananières? La collusion entre pouvoir public et oligarchie est une constante qui débouche systématiquement sur une confiscation des profits et sur une mise en commun des pertes. Nous sommes donc bien en république bananière. Passons sur l’économiste Roubini qui définit nos tourmentes comme étant « une crise de solvabilité (…) car les pertes des institutions financières ont été socialisées et reportées sur le bilan de l’Etat. ». Par ailleurs, Stiglitz ne met-il pas dans le mille en évoquant un « socialisme pour les riches » ? Ou encore Taleb qui déplore que la masse des passifs « appartient aujourd’hui au Gouvernement (…) qui les transformera en dettes à régler par nos enfants et petits enfants »?
    Depuis l’éclatement de cette crise en 2007, la stratégie de nos Etats Occidentaux a consisté à absoudre la finance et à exiger des sacrifices à un citoyen qui se devait d’ingérer les ardoises des Banquiers. Qui aura le cran aujourd’hui de reconnaître que la croissance économique passée avait en réalité été édifiée sur du vent ? Les Etats-Unis et avec eux l’Union Européenne qui était pertinemment au fait des tricheries grecques, des excès espagnols, de la folie des grandeurs irlandaise, etc…sont des républiques bananières qui animent et transforment nos économies en une partie de poker dont les jetons ne sont distribués en quantités suffisantes qu’à certains joueurs privilégiés. Cette partie ne s’avère ainsi lucrative que pour une infime minorité.
    Ce capitalisme tronqué et dénaturé est donc maintenu sous perfusion par nos Banques Centrales et par nos autorités économiques fort avares envers ceux qui en ont le plus besoin, à savoir les consommateurs et ce dans le seul but de faire perdurer ce simulacre qui ne profite qu’aux heureux « 1% ». Inutile de se lancer dans de savants débats opposant adeptes de Keynes à ceux de Friedman car les dés sont pipés. Sinon, pourquoi nos Gouvernements n’auraient-ils pas distribués ces gigantesques liquidités créées ces derniers mois directement et sans l’intermédiation du système financier au citoyen-consommateur qui, lui, aurait ainsi contribué à une rapide sortie de crise?
    En réalité, jetons et liquidités sont concentrés dans les mains d’une infime minorité pendant que les autres (petits) joueurs sont priés d’emprunter pour continuer la partie quand ils ne sont pas tout bonnement passés abandonnés à leur sort.
    Nos démocraties s’accommoderont-elles éternellement de la défense et de la préservation systématiques de certains intérêts privés? L’hyper concentration des richesses et des ressources est absolument et fondamentalement inconciliable avec les préceptes démocratiques et c’est pourquoi le sauvetage acharné des institutions financières ou l’usage des deniers publics pour payer de gigantesques rémunérations transforment insidieusement nos pays en républiques bananières où nous, simples citoyens, sommes réduits à l’état de figurants, voire de bêtes de somme…
    En privilégiant une élite et en mettant au régime sec la masse des citoyens, nos dirigeants politiques et financiers tuent le capitalisme et mettent nos démocraties en péril. Car point de démocratie politique sans démocratie économique. »

    Cordialement

    1. merci pour l article, j ai pense en le lisant au milliardaire americain qui veut implanter en espagne une folie du jeu avec l aide et la complicite des autorites

  10. lien : http://trends.levif.be/economie/actualite/banque-et-finance/le-scandale-financier-du-siecle/article-4000089738341.htm#reviews

    Le scandale financier du siècle

    jeudi 03 mai 2012 à 06h19

    C’est peut-être le scandale financier du siècle. Un des coupables, la banque UBS, a lâché le morceau. Les plus grandes banques du monde se seraient entendues pour manipuler le Libor, le principal taux d’intérêt de la planète finance. Il y en aurait pour des milliers de milliards de dollars.

    Découvrez tous les détails du «scandale financier du siècle» grâce à l’enquête exclusive de Trends-Tendances (numéro du 3 mai 2012).

    © Thinkstock

    «Libor» : l’acronyme ne vous dit peut-être pas grand-chose. Derrière ces cinq lettres se cache pourtant l’un des plus grands scandales financiers présumés de l’histoire. Plusieurs grandes banques internationales sont soupçonnées d’avoir manipulé le London Interbank Offered Rate (Libor en abrégé) afin de camoufler leurs difficultés de financement lors de la crise financière.

    Parmi elles, que des grands noms de la finance mondiale : Bank of America, Barclays, Citibank, Crédit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan, Royal Bank of Scotland, UBS… L’enjeu est colossal. Le Libor est étroitement lié au fonctionnement de l’un des plus grands marchés monétaires du monde : le marché interbancaire (celui où les banques se prêtent entre elles), dont la taille est estimée à 90.000 milliards de dollars.

    Dans le collimateur de plusieurs autorités de contrôle (aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, au Japon et en Suisse, notamment), ces établissements financiers appartiennent en fait au «club» des 16 banques qui participent à la fixation quotidienne du Libor, le taux interbancaire offert à Londres.

    «Trafiquer» le niveau réel du Libor peut avoir des conséquences considérables sur les coûts de financement des entreprises et des particuliers. Crise ou pas, «la manœuvre est double, souffle un vieux briscard de la finance internationale. Il s’agit de tirer vers le bas les taux à court terme sur les dépôts tout en gonflant les taux à plus long terme pour les grands crédits syndiqués aux entreprises.» Sans oublier que tirer les taux à court terme vers le bas permet de se refinancer à bon compte tout en rassurant les marchés sur sa solidité financière. Intéressant quand on a de gros besoin de liquidités.

    L’opacité qui entoure cette affaire de manipulation de taux témoigne de l’âpreté du combat mené Londres pour éviter toute régulation. Face aux récentes propositions de directives européennes visant à maîtriser la finance de l’ombre, les banquiers anglo-saxons resserrent les rangs.

    Sébastien Buron

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    lien forum : http://www.mediapart.fr/journal/economie/040512/libor-seize-banques-auraient-manipule-le-principal-taux-dinteret-de-la-finan

    Libor : seize banques auraient manipulé le principal taux d’intérêt de la finance

    04 mai 2012 | Par La rédaction de Mediapart

    alerter

    04/05/2012, 16:47 par Danyves

    ECONOMIE & FINANCE/FINANCE 26 mars 2012

    «Le Libor est le chiffre le plus important du monde»

    Rosa Abrantes-Metz est l’une des premières à s’être penchée sur les possibles manipulations du taux Libor*. Professeure à la Stern School of Business de l’Université de New York et au Global Economics Group, elle estime que l’enquête durera des années

    26 mars 2012

    Un marché de dupes

    Le scandal du Libor montre que tout le système financier marche de travers

    ECONOMIE & FINANCE/FINANCE 26 mars 2012

    Des hypothèques à la Banque nationale, tout le monde est concerné

    ECONOMIE & FINANCE/FINANCE 26 mars 2012

    Le scandale financier qui arrive par UBS

    Plusieurs agences enquêtent sur des manipulations d’un taux de référence pour des centaines de milliards de produits financiers, le Libor. Les banques l’auraient maintenu artificiellement bas pour ne pas apparaître vulnérables ou pour engranger des bénéfices > Entente – Plusieurs autorités enquêtent sur des manipulations d’un taux d’intérêt de référence pour des centaines de milliards de produits financiers, le Libor > Les grandes banques l’auraient maintenu artificiellement bas pour ne pas apparaître vulnérables ou pour engranger des bénéfice

    alerter

  11. On dirait que de moins en moins les réalités rendent compte des doctrines, tandis que de plus en plus les doctrines propulsent les réalités!!!

    1. Cher Zenblabla,
      J’ai eu beau retourner votre phrase dans tous les sens toute la nuit, je ne la comprends pas… Je conclue ce matin que vous avez commis une sorte de syllogisme.

    2. Saignare, purgare et clysterium donare

      Les réalités du désendettement des banques et de la croissance correspondent de moins en moins aux doctrines des médecins.

      Les médecins veulent de plus en plus influer sur le désendettement et la croissance en soumettant les banques à leurs doctrines.

  12. bonsoir , merci pour l’article

    l’individualisme aboutit toujours au chaos – pourquoi le retraité à 4500e + 1000e de locatif et une vieille baraque (de sa famille ?) ne chercherait-il pas à se protéger comme il a toujours agi depuis sa naissance, et d’ailleurs a été récompensé pour ça ? – formatage et 30 glorieuses, chacun d’entre-nous ferait pareil dans ce cas (sauf exceptions, il y en a toujours mais regardez 39/40, entre réalité et histoire, finalement, avec les années, la réalité on la connait … alors on se mettra à genoux devant les prochains, comme d’hab … chine, inde, brésil, alliance france qatar umpfn dans 10 ans ? pourquoi pas, tout est possible quand le formatage arrive dans sa phase finale …

    bonne cultures, au sens propre et au figuré – et votez bien dimanche, enfin, contre le pire à vos yeux – des miens, je défendrai (comme le vieux du début) mes intérêts, donc le chômage de mon épouse, licenciée îl y a un an, très abusivement (indemnité obtenue avec avocat et gros dossier de « preuves de terrain », sans aller au prud’hommes) – elle qui ne retrouve rien depuis un an avec 17 ans d’expérience et 41 ans au compteur … et c’est une bosseuse qui demande 2000e elle en gagnait 3000 avec frais et grosse bagnole – aucune erreur professionnelle et pourtant « à la rue » – quand elle entend le sarko la traiter de feignasse, elle hurle …

    seuls ceux qui n’ont rien souhaitent le partager, et depuis l’avénement de la tsf et de toute cette technologie, je pense que ce n’est pas demain que l’on trouvera l’harmonie entre les hommes … regarder son écran de téléphone portable avec un casque sur la tête ? la jeunesse et les addicts de ce monde virtuel, les gens entre 15 et 50 ans, c’est à eux de se bouger le Q, le vieux qui a profité était là au bon endroit au bon moment, chacun a sa réalité, il s’accroche à son siège comme vous au vôtre, sauf que le sien est en croco et nous, il est en « sky » …

    un gouvernement représentatif de la population, comme en islande, ce serait bien,
    mais à 60 millions de personnes et un modèle de « concurrence pib confort matérialiste sans pétrole et sans idée financée par la dette perpétuelle », je crois que c’est un peu tard

    j’ai fui paris en 1995, je fuirai la forêt du tarn si j’ai le temps et les moyens le moment venu, en attendant, je joue le jeu « puits potager campagne », pour avoir un petit coup d’avance si les banlieues enflamment plus que quelques bagnoles un jour …

  13. ha..ha…
    une prof en croisade contre les méga-monstres…

    plus on dévoile et plus on manipule !!

    rien de neuf, ragazzi…
    tout est manipulation

    gianni il sciocco 🙂

  14. http://fr.wikipedia.org/wiki/Libor
    En 2011, la banque UBS, en échange de clémence, révèle aux autorités américaines de régulation que elle et de nombreuses autres institutions bancaires se sont concertées pendant 3 ans, de 2006 à 2009, pour orienter le taux Libor en violation des dispositions anticoncurrentielles (il faut savoir que le taux chaque jour en fonction des réponses envoyées par les banques à un questionnaire quotidien permettant cette fixation) afin de diminuer les risques de vulnérabilité (en cas de taux Libor trop haut) et possiblement de manipuler les cours dans l’objectif d’obtenir des plus-values2. À la suite de ces révélations, les autorités de régulation du secteur bancaire, le FSA britannique, mais aussi le FBI et le département américain de la Justice, ont diligenté des enquêtes, tandis que le Financial Times révèle en février 2012 que plusieurs traders et responsables ont été limogés par de nombreuses banques à la suite de l’éclatement du scandale2

    a sylvain http://www.youtube.com/watch?v=Qm1MC-rgvcY&feature=relmfu sniff!

  15. Vous pouvez modifier les régles de capital des banques tant que vous voulez çà ne changera rien car l’explosion des défauts en crédits long terme aura lieu , sans une déspéculation organisée , ou une inflation 100% immédiate , générée par l’implosion de l’euro dévalué de moitié pour certains pays.
    refelemele : 1*2=2 à crédit 30 ans =4 , dévalué de moitié = 0,5 ……….écart de 8
    8*30 = 240 ans.
    Si vous pouvez attendre ce délai……………..bonjour chez vous les nazes.
    EU,US….il fallait faire faillite aux banques européennes et non les soutenir.
    Il fallait défaire les liens de l’€ qui empêche toute dévaluation.
    Les US ont néttoyé leurs banques , cassé la spéculation immo , bradé des immo , cassé les industries automobiles moribondes , mis les pertes en charge des actionnaires.
    Rien en Europe
    La misère euro est toujours en attente , les banques moribondes sont toujours là , rien ne repartira.
    Il faut de toute évidence casser les banques eu , les immo euro , les prêts immo , les entreprises moribondes euro.
    Rien ne repartira sans assainissement.
    La responsabilité incombe aux dirigeants européens.

  16. Incroyable article de Krugman ce jour.
    On dirait du Paul. En plus à gauche. Il traite carrément de « néfastes » les 0.01% de plus riches américains qui ont perverti le système politique de son pays. A lire.

    Il y dit par exemple, que sur bien des point, aujourd’hui, Friedman ou Nixon serait à gauche du centre….

    1. Non c’est pas du Paul en plus à gauche, mais juste un keynésien bon teint qui propose une relance et une politique fiscale. On est bien loin des propositions Jorion.

      Comment trouver une échappatoire pour que les milliardaires ne soient plus propriétaires du Parti Républicain se demande-t-il. Un peu courte comme explication, pour lui si il n’y a pas de demande, c’est parce que l’autre – le parti républicain – ne coopère pas à Washington. Rien sur le parti démocrate, ce sont tout de même eux qui sont aux manettes ? Rien non plus sur le système financier.

      1. PYD, Krugman s’exprime en tant que columnist politique avant tout. Sur le diagnostic, même partisan, de la droite zunienne et de sa radicalisation aujourd’hui, y’a pas grand chose à redire me semble-t-il. Rien de neuf.
        Ps : sur la saillie Nixon/Friedman de centre gauche, il pourrait très bien faire un diagnostic du même ordre à l’échelle hexagonale pour la droite française avec Chaban, voire le couple Giscard/Chirac de 74/76 dans le rôle des libéraux keynésio-krugmaniens très très à gauche… 🙂

    2. Merci d’avoir pointé cet article. La justesse de sa conclusion est évidente : « Et pourquoi le GOP est-il tellement attaché à ces doctrines malgré les faits et les preuves ? Cela a sûrement quelque chose à voir avec le fait que les milliardaires aiment depuis toujours ces doctrines en question, qui offrent un fondement à des mesures qui servent leurs intérêts. »
      Néanmoins je pense qu’il manque un des termes de l’équation républicaine américaine, ses votants. Pourquoi sont-ils, eux aussi, tellement attachés à ces doctrines ? Et là on se retrouve en plein dans la guerre souterraine de religion qui a lieu là-bas depuis la déclaration de l’indépendance. Rien que l’histoire de l’infiltration sournoise de la devise In God We Trust alors que l’esprit de la Constitution américaine est éminemment laïc, en est un bel exemple. Cette composante religieuse est très importante partout aux Amériques, répandant dogmatisme, sectarisme et propagande antiscientifique. La tendance est à l’expansion aussi bien en Europe, qu’en Asie ou en Afrique.

      1. Pourquoi 48% de Français(au moins, peut-être plus…) sont-ils encore capable de voter pour quelqu’un comme notre actuel président?

      2. Pourquoi les zuniens n’éliront pas un Romney qu’a avoué avoir ramassé, lui et sa femme, 45 millions $ sur 2010 et 2011 avec un taux d’imposition démoniaque de 14%… Tout le pognon vient de Bain Capital bien sûr, puisqu’il est « chômeur »…
        http://en.m.wikipedia.org/wiki/Bain_Capital#_
        http://electionsusa2012.wordpress.com/2012/04/02/mitt-romney-vs-eminem-la-meilleure-parodie-des-primaires/
        Un joli papier sur son copain et disciple Marc J. Leder, de Sun Capital…
        http://witlines1.blogspot.fr/2012/01/in-romney-believer-private-equitys.html?m=1
        Et ne parlons pas des zamis des zanmaux ricains après le coup du clébard mal attaché sur la galerie de la Cadillac…

    3. Le politique de relance, aucun gouvernement n’en veut.
      Car dans le cadre du capitalisme mondialisé,
      c’est l’effondrement de l’activité au profit des importations,
      et la chute des profits…
      Seuls la propose ceux qui sont loin d’avoir à l’appliquer,
      des académiques et des politiciens en mal sièges, comme le FdG.
      La seule sortite possible par le haut, c’est en sortant de la tyrannie du capital.

    4. l’argent achète le pouvoir et les richesses toujours plus grandes d’une toute petite minorité ont effectivement acheté l’allégeance de l’un des deux grands partis politiques, détruisant ainsi au passage tout espoir de coopération.

      On avait le marché des biens et services, le marché des capitaux, le marché des matières premières, le marché du travail, qu’il y ait aussi un marché de la politique est dans la logique des choses.

      Le marché en question fourni l’argent des campagnes électorales et des lois toutes prêtes qu’il ne reste plus qu’à faire voter (devinez comment), organise les manifs populaires au besoin (les meetings du Tea Party c’est pas gratuit) et fournit un point de chute quand on est pas réélu. C’est plutôt bien décrit par la presse démocrate quand elle s’attaque aux républicains, pour ce qui est des démocrates eux-même espérons que l’emprise du marché reste plus limité.

      Obama essaie de négocier sa politique avec les républicains « raisonnables », Krugman soutient la campagne d’Obama dans le NYT, donc pas question qu’il mette cette politique en cause (il a au moins l’honnêteté de ne pas la présenter comme de gauche.)

      Que Krugman et le NYT dénoncent de manière claire le triste état de la démocratie aux USA est une très bonne chose.

  17. Pierre Bourdieu au Collège de France
    La fabrique des débats publics

    D’un côté, une situation économique et sociale inouïe. De l’autre, un débat public mutilé, réduit à une alternative entre austérité de droite et rigueur de gauche. Comment se délimite l’espace des discours officiels, par quel prodige l’opinion d’une minorité se transforme-t-elle en « opinion publique » ? C’est ce qu’explique le sociologue Pierre Bourdieu dans ce cours sur l’Etat donné en 1990 au Collège de France et publié ce mois-ci.

    Hi… « Il y a une sorte de définition censitaire de l’opinion publique comme opinion éclairée, comme opinion digne de ce nom. »

    En ligne ici.

    1. Leboutte, Keynes :

      Ce ne sont pas les hommes qui influent l’économie mais les idées dominantes dans les classes moyennes supérieures.

      Messieurs Hayek ou Aron l’avait trrrès bien compris le JMK.
      D’autres du même ?

      – La plus grande difficulté n’est pas de persuader les gens d’accepter de nouvelles idées, mais de les persuader d’abandonner les anciennes.
      – Tous les hommes politiques appliquent sans le savoir les recommandations d’économistes souvent morts depuis longtemps et dont ils ignorent le nom.

    2. @Leboutte: dans le même genre, on parle de « communauté internationale » pour désigner les USA et ses vassaux.

  18. C’est tout de même étonnant qu’après des années d’informations sur ce blog en retrouve encore les faux débats Droite/Gauche .
    Ne regardez pas les discours mais les actes , La France est toujours en Europe le pays qui fait le plus de prélèvements obligatoires et de redistributions.
    Vouloir une vraie réforme du système , c’est s’attaquer au monopole anglo-saxon . L’Europe a fait l’erreur depuis 1990 de croire qu’elle pourrait faire avec . (De même Sarkosi qui pensait faire du gagnant gagnant à s’aligner sur les USA jusqu’à son discours de Toulon et qu’il comprenne ensuite le sens du mot Gaullisme )
    Mélanchon attend l’explosion du PS sous la pression de la rue , quand la gauche va appliquer à 90% les économies étudiées par Berçy, pour y reprendre sa place. (il sait très bien qu’il n’ira pas loin avec un PC qui cherche simplement à caser ses permanents)
    Comme le démontre votre édito, les anglais sont le bras armé de la finance anglo-saxonne à Bruxelles et poussent gentiment la zone euro dans la situation japonaise.
    Quelques extraits de l’étonnant papier de M Adler dans le figaro :
    « L’Europe face au bloc anglo-saxon »
    « …Aussi n’est-ce pas de gaité de coeur que les événements en rafales qui se sont précipités depuis la reprise de la crise en 2010 me forcent à constater qu’il n’y a plus aujourd’hui d’entente possible à court terme entre un bloc anglo saxon reconstitué et l’Europe que nous voulons à marche forcée. Quatre terrains nous renvoient , à présent , de singuliers reflets d’incompatibilité.
    Un, de loin le plus important, il s’agit de la véritable offensive que mènent les banques américaines secondées par la City de Londres contre l’euro……….il y a aussi une véritable guerre pour tirer partie de l’affaiblissement de tous les systèmes bancaires de l’Europe continentale et d’attirer outre Atlantique l’essentiel des flux financiers en jouant sur les avantages acquis par le système américain, mais aussi en exaltants avec les nouveaux ratios de Bâle 3 les obstacles à la capacité d’investissement de l’Europe…. »

    Une des stratégies pour sauver la domination du système anglo-saxon est bien d’enfermer l’Europe dans le piège des dettes souveraines et d’attendre l’explosion intérieure de la Chine.

    N’y a-t-il pas possibilité pour une zone euro unie (sortie de crise) de faire contrepoids au monde anglo-saxon pour leur imposer une réforme du système économique international ? N’était ce pas là le sens de l’appel de la zone euro aux émergents pour abonder le dispositif de soutient de l’euro ?

  19. Hors sujet, Hubertine Auclert :

    http://www.franceculture.fr/emission-l-eloge-du-savoir-hubertine-auclert-2012-05-05

    C’est très intéressant, et très bien lu, et Hubertine a un talent remarquable.

    3 textes trouvés ici :

    http://www.marievictoirelouis.net/index.php?id=43

    En quelle année avons nous accordé le droit de vote aux femmes ? En 1945 ! Et le fameux suffrage universel est en fait le suffrage universel masculin…

    1789, Révolution, les individus naissent et demeurent libres et égaux en droits sauf 50% de la population, mais bon… un détail.

  20. « Si les électeurs grecs votent pour une majorité qui n’honore pas ces engagements, la Grèce devra en supporter les conséquences », a déclaré selon les médias grec le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, dans un discours à Cologne.
    http://www.lesoir.be/actualite/le_fil_info/index.php#913866

    Voilà les dernières menaces en date de la crapule Schauble au peuple grec qui vote demain… Sidérant. Dégoutant. Et pas d’autres commentaires dans la presse. Mais nom d’une pipe, comment peut-on, quand est journaliste dans une démocratie, laisser passer un truc pareil ? Vous me direz, il ne s’agit que du journal « Le Soir » mais quand même… Berk, vraiment.

  21. Gaspard Monge, à propos de l’école polytechnique.

    22 Septembre 1792 :

    Citoyens fonctionnaires, la Convention vient d’abolir la royauté. Le peuple souverain exige de tous ses agents la plus grande probité, et la morale la plus sévère. Vous citoyens, vous continuerez à maintenir l’ordre et la paix parmi les citoyens vos égaux, que le bien du service et l’utilité commune vous ont subordonnés. Vous les traiterez avec douceur et justice, vous continuerez à me faire passer leurs réclamations, vous entretiendrez avec moi des communications fraternelles, quoiqu’officielles, et nous n’oublierons point que c’est l’argent de la nation qui nous solde, que nous en faisons partie, et que nous devons incessamment travailler à sa gloire, à sa sureté et à son bonheur.

  22. Nombreux sont les intervenants sur le blog de Paul qui évoquent les idées de J.M.Keynes(1883-1946).Ils devraient ne pas éluder le fait
    que les travaux de celui-ci datent surtout de l’époque 1930/1936.Non seulement rien ne semble montrer que ces travaux aient été correctement compris,mais ceux-là mêmes qui se déclarent « post-keynésiens »ne méritent pas ce qualificatif.Tout simplement parce
    qu’il n’est pas sûr du tout qu’ils aient COMPRIS Keynes LUI-MEME.Or pour DEPASSER Keynes,me semble-t-il,faut-il encore l’avoir compris!.A mon avis les « post-keynésiens » (déclarés tels) n’ont pas
    suffisamment compris Keynes pour endosser le qualificatif.(celui-ci,en bref,est inadéquat).
    Pour ma part je pense que le seul économiste français à avoir « dépassé » et Keynes et les
    « néo-classiques » est le Professeur Bernard Schmitt,né à Colmar en 1929,ancien élève de
    Trinity College(GB)à la fin des années 50,Médaillé du CNRS(bronze,1961;argent,1973),découvreur
    du « théorème de l’intérêt »,et d’une nouvelle macro-économie « quantique » qui renvoie à une
    conception totalement neuve du temps,ce qu’il appelle « the time as quantum ».Celle-ci
    confirme l’idée antérieure selon laquelle « l’intégration de la monnaie « ,c’est à dire la constituton d’un POUVOIR D’ACHAT,passe nécessairement par une PRODUCTION de biens et/ou de services.Etant entendu qu’un PARI,une
    SPECULATION,ne peuvent en rien créer un pouvoir d’achat quelconque(une production).Un pari,une spéculation ne peuvent modifier qu’une répartition,enrichissant l’un au détriment d’autrui.Ce n’est en .
    rien d’une production,c’est-à-dire la formation d’un REVENU MACRO-ECONOMIQUE.

  23. Qu’est-ce qu’un krach économique ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Krach

    En me basant sur la source économique Bloomberg, connu pour être rigoureuse dans le milieu de la finance. Un Krach peut intervenir sous différentes formes dont la résultante est l’effondrement des actifs.

    C’est une baisse brutale des marchés d’actions. Ils existent 2 visions : une baisse d’au moins 10% ou alors une baisse sur plusieurs séances. Dans tous les cas, les emplois disparaïssent en masse dans la société.

    La 1ère fois que le mot Krach a été utilisé, c’était en 1907 aux Etats-Unis. Les E-U sont encore de nos jours le moteur économique mondial, la 1ère économie au monde depuis que l’Angleterre a perdu sa place de 1ère puissance mondiale.

    La crise de 1907 a montré une chute généralisée des actions, donc des entreprises côtées en bourse. Ce qui ramène de nouveau à une perte d’emploi généralisée dans le secteur privé et aussi dans le secteur public (le New Deal faisant exception).

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la chute économique peut intervenir dès l’ouverture de la séance boursière. Ainsi le 24 octobre 1929 en début de séance, l’indice Dow Jones de la bourse de New York s’est effrondrer de 22%.

    Le 24 octobre 1929 au soir, ila baisse fût de 2,1%. Seulement 4 à 5 jours plus tard (moins d’une semaine donc), il y a eu le fameux jeudi noir avec de nouveau une baisse de plus de 25%. Le 28 à 13% et le 29 à 12%.

    Les conséquences ont été internationales déjà à l’époque, surtout quant on connaît le niveau d’inter-dépendance des économies mondialisés. La conséquence de 1929 est surnommé par les américains la Grande Dépression (ni plus ni moins), le lien vers la Grande Dépression :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_d%C3%A9pression

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